Le samedi 27 mars 2021,le Maire de la Ville, Didier LAGUERRE, a pris part à la mobilisation du collectif des ouvrier.e.s agricoles empoisonnés à la chlordécone et aux pesticides, en participant à la marche du samedi matin dans les rues de Fort-de-France ainsi qu’à la table ronde de l’après-midi à l’habitation Bochette au LAMENTIN.
Au cours de sa prise de parole sur la place Abbé Grégoire, il a réaffirmé la légitimité du combat du collectif.
Le Maire de la Ville de Fort-de-France souscrit aussi à la lutte pour une prise en charge complète des frais de santé, ainsi qu’au droit à des pensions décentes de retraite pour celles et ceux qui ont été directement impactés par ce drame sanitaire ainsi que pour leurs familles.
« Il faut faire peuple sur ces questions car elles sont fondamentalement martiniquaises ». En tant qu’élu martiniquais il me parait essentiel de participer à tous ces combats y compris celui visant à faire reconnaitre les conséquences de l’empoisonnement comme maladie professionnelle.
Didier LAGUERRE en appelle à une mobilisation forte, collective et consciente qui doit s’inspirer de la capacité des victimes, souvent malades dans leur chair et dans leur âme, à trouver encore la force de porter des revendications.
Manifester c’est démontrer que la cause est noble et que le combat n’est pas perdu.
Au cours de la table ronde à l’habitation Bochette, accompagné de l’Elue Annie CHANDEY, il a de nouveau rappelé que cette lutte collective visait à défendre les premières victimes que sont les ouvrier.e.s agricoles.
Il est urgent que l’ensemble des élus, notamment les maires de la Martinique se mobilisent pour mettre en place un plan d’actions à travers les centres communaux d’action sociale face à l’urgence sociale.
Il s’agit de pouvoir intervenir rapidement au service d’ouvrières et ouvriers agricoles et de leurs familles qui rencontreraient des difficultés sociales.
Nous pouvons mettre en place un fond commun de solidarité de l’ensemble des collectivités de Martinique pour des réponses immédiates et en proximité.
Ce fonds d’aide d’urgence pour les victimes doit permettre que les ouvrières et les ouvriers agricoles ne soient pas obligés de mobiliser leurs propres deniers pour se soigner, se déplacer en cas de nécessité de soins hors de Martinique.
Mais l’affirmation et la défense des droits des ouvriers est aussi une priorité : « Il faut impérativement que les avocats qui font le choix de défendre des ouvriers ou des collectifs d’ouvriers sortent du simple bénévolat. Il faut ainsi créer un deuxième fond pour trouver les sources de financement favorisant un accompagnement juridique permanent par nos juristes martiniquais des ouvriers et sur le dossier plus global du chlordecone.
Il s’agit d’actions réalisables à très court terme.
Mais il faut aussi se battre pour que les responsables de ce désastre participent à la constitution et au financement de ce fonds d’indemnisation.
Ce n’est que par un front uni de revendications que la Martinique gagnera cette bataille aux enjeux considérables.