L’AFRIQUE ET LA CARAÏBE UNIES POUR LE GLORYÉ 22 MÉ 2018 OFFERT PAR LE SERMAC
La commémoration des 170 ans de la révolte des esclaves du 22 mai 1848, a mis sous les projecteurs du Grand Carbet des rythmes des musiques et des voix de l’Afrique et de la Caraïbe par un «multicolor-songs» en l’honneur des ancêtres.
La capacité de mobilisation des équipes du Sermac a une nouvelle fois fait ses preuves car il a fallu déplacer ce concert initialement prévu sur la savane, au Grand Carbet du Parc Culturel Aimé Césaire en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la Martinique.
Comme l’a rappelé récemment, Didier LAGUERRE, le Maire de Fort-de-France, « l’énergie déployée par les femmes et les hommes du Sermac au service de la culture, est l’héritage le plus symbolique légué par Aimé Césaire ».
DES RYTHMES ET DES VOIX VENUS D’AFRIQUE ET DE LA CARAÏBE : UN SYMBOLE D’UNITE ET DE DIALOGUE
C’est Luther François, le célèbre saxophoniste Sainte-Lucien et Martiniquais d’adoption qui a assuré la direction musicale du « Big Band » réuni pour l’occasion.
Les musiques se sont mêlées aux voix de Jocelyne Béroard pour la Martinique, d’Anzala pour la Guadeloupe, de James Germain pour Haïti.
Le Jazz caribéen, le Bèlè martiniquais, les djembés de Guinée, la Kora et le Steel-pan des îles anglophones, le piano et la trompette ont fait souffler sur Fort-de-France ce vent de liberté pour magnifiquement commémorer les 170 ans de la révolte commencée par l’esclave Romain en 1848.
HENRI BRIVAL ET SONA JOBARTEH : HOMMAGE ET DÉCOUVERTE
Le musicien martiniquais Henri BRIVAL, mélomane dans l'âme, a étonné avec son étrange boîte, « le Bwa ronflé », qui émet des sons graves par frottement de bâtons ou de bouts de bois avec des sonorités proches de celles d’une guitare basse.
Les spectateurs ont aussi découvert de belles respirations théâtrales mettant en scène des femmes marronnes et rebelles de la Jamaïque à la Martinique grâce au travail mené par l’association féministe Culture et Egalité que préside Georges Arnaud.
Mais la révélation de la soirée, restera la sublime Sona Jobarteh. Première femme joueuse professionnelle de kora, elle est compositeur, auteur, interprète et multi instrumentiste. Le SERMAC a offert au public martiniquais le privilège de découvrir une formidable artiste issue d’une lignée de griots mandingues.
Réputé difficile, le public martiniquais a offert une standing ovation à la révélation de ce Gloryé 22 mé 2018 de très bonne facture.