Historique du SERMAC
La naissance de L’OMDAC
En 1975, le Conseil Municipal adopte le principe de la création d’un organisme chargé exclusivement de l’Action Culturelle à Fort-de-France. L’importance croissante du Festival et les stages de formation représentaient une lourde charge pour les Services Municipaux traditionnels et une spécialisation devenait nécessaire.
Dans un premier temps la formule de l’Office fut retenue, à savoir un organisme avec un budget autonome bien qu’alimenté entièrement par le budget municipal. L’OMDAC naquit donc sous les meilleurs auspices et s’installa dans les locaux du Parc Floral. Sous la direction d’Yves-Marie SERALINE, l’OMDAC jeta les bases de l’action culturelle au Parc Floral et dans les quartiers populaires de la Ville.
De très nombreuses activités virent le jour. En plus des disciplines assurées par les animateurs, il fut très souvent fait appel à des éléments extérieurs pour dynamiser les quartiers sur des manifestations ponctuelles (orchestres, diaporamas, …).
A noter que le Festival 75, dédié à la victoire du peuple vietnamien, fut organisé par l’OMDAC.
L'OMDAC devint le SERMAC
La croissance des besoins et des questions relatives à la gestion amenèrent le Conseil Municipal à transformer l’Office en Service Municipal, partie dès lors intégrante de l’organigramme municipal et assimilable aux autres services, tels le Service Technique, le Service de l’Etat - Civil, le Service Informatique ...
Cette formule déchargeait le SERMAC de beaucoup de tâches administratives et financières, lui permettant ainsi de mieux se consacrer à ses tâches culturelles. Par ailleurs, en devenant un véritable Service Municipal, l’organisme culturel de Fort de France pouvait bénéficier, de l’aide matérielle de tous les autres Services Municipaux.
De nouveaux lieux
Le Conseil Municipal désignera Jean-Paul CESAIRE pour assurer la mise sur pied du service et la coordination des activités. C’est de cette époque que date la structuration actuelle (ateliers du noyau central au Parc Culturel et Centres Culturels dans les quartiers).
Une brochure « contacts » fut lancée afin d’informer la population du travail culturel et des activités programmées. Autour de l’animation proprement dite étaient successivement mis en place, une Régie Son Eclair et une Régie Plateau/Décor. Au fil du temps devait apparaître également pour une meilleure liaison avec la population, de nouveaux lieux scéniques :
- Un chapiteau
- Un Théâtre de Verdure et ses mille places en plein air
- Diverses salles de quartier aménagées en plateaux permanents (Dillon, Sainte-Thérèse, Coridon)
- De nouveaux spectacles
Le travail en profondeur accompli dans les ateliers aboutissait rapidement à des résultats concrets, et dès le Festival 77 des spectacles purement SERMAC étaient proposés au public foyalais :
« Et les chiens se taisaient » en première mondiale, monté par l’Atelier Théâtre
« Souffles », proposé par l’Atelier Danse Contemporaine
Les premiers films 100 % martiniquais, tournés par l’Atelier Audiovisuel
Etc ...
En pleine expansion
En même temps que la croissance des ateliers (effectif des animateurs doublé ou triplé en l’espace de quatre ans…), le dynamisme des Centres Culturels de quartier (apparition de groupes musicaux et théâtraux comme « Nèg Sé » à Coridon, « Dyem » à Volga, «Flamme Pichevine » à Ste-Thérèse, …), les productions « SERMAC » prenaient de l’ampleur au sein du Festival, chaque atelier fournissant une prestation en Juillet, véritable travaux pratiques de fin d’année présentés par les stagiaires et les animateurs.
Régie Autonome
Le 17 décembre 2002 est créée officiellement la Régie Autonome du SERMAC. Cette structure, actuellement dirigée par Lydie BETIS, est dotée d’un Conseil d’Exploitation, présidé par Charles-Henri MICHAUX.
Le Festival Culturel
L’histoire du festival débute au mois d’août 1970, au Théâtre Municipal de Fort-de-France. On trouve à l’origine de cette initiative l’édilité Foyalaise, soucieuse de répondre au besoin d’enrichissement culturel des martiniquais. À la faveur de ce premier succès, l’initiative est renouvelée les années suivantes.
C’est en 1971 que l’on voit apparaître pour la première fois le mot « Festival » figurant sur les affiches. Le Festival ne deviendra thématique qu’à partir de la quatrième édition. Il draine plus de 110 000 Festivaliers en provenance de la capitale mais aussi de toute l’île. Cette période devenue incontournable pour le pays, voit aussi le déplacement de festivaliers de divers horizons (Guadeloupe, Caraïbe et Hexagone).
Aujourd’hui le SERMAC compte 49 festivals à son actif.
Les centres culturels
Véritables vecteurs de la politique culturelle dans les quartiers, les centres culturels de la Ville de Fort-de-France sont au nombre de 7.
Centre Culturel André ALIKER
Impasse André CELESTE Sainte Thérèse Tél : 05 96 63 33 07
Activités :
- Vannerie
- Percussions
- Théâtre
- Danses de salon
- Danses traditionnelles
- Tambou Bèlè
- Vidéo
- Gymnastique d’entretien
Centre Culturel Frantz FANON
Rue de la Jeunesse Redoute Tél : 05 96 79 88 20
Activités :
- Vannerie
- Tambour Bèlè
- Danses de Salon (Valse, Biguine, Mazurka, Quadrille)
- Danse Bèlè
Centre Culturel Toussaint LOUVERTURE
Rue Théodore BAUDE Crozanville Tél : 05 96 70 44 83
Activités :
- Percussions traditionelles (Ti bwa, Chacha, Tambour)
- Couture
- Vannerie, Sérigraphie
- Tambour Bèlè
- Danses de Salon
- Danses Africaines
- Danses Traditionnelles (Bèlè Swé-Bèlè)
Centre Culturel Christian MARAJO
Rue Christian MARAJO Ermitage Tél : 05 96 63 42 91
Activités :
- Tambour Bèlè
- Danses de Salon
- Danses Traditionnelles
Centre Culturel Gérard NOUVET
Rue Richard GRANVORKA Coridon Tél : 05 96 70 4267
Activités :
- Damier, Kalenda, Bèlè
- Danse et Bal (Biguine, Valse, Mazurka)
- Vannerie
- Tambour, Ti bwa, Lavwa
- Arts Plastiques
- Hip-Hop
Centre Culturel François PAVILLA
Rue François PAVILLA Trénelle Tél : 05 96 63 42 28
Activités :
- Vannerie
- Tambour
- Danses de Salon
- Danses Traditionelles
- Gymnastique d’entretien
- Solfège
- Danse Africaine
- Tennis de Table
- Atelier Croisé (Tambour et Danse)
Centre Culturel Jean-Marie SERREAU
Espace Ti-EMILE (Ex.Pitt de Dillon) Dillon Tél : 05 96 73 58 62
Activités :
- Danses de Salon
- Vannerie
- Bèlè
Théâtre Aimé Césaire
Les Trésors cachés de l’Ancien Hôtel de Ville et du Théâtre
C’est en 1884 que commença la construction de la Mairie. Les travaux furent arrêtés pour malfaçon, ce qui laissa place à un chantier inachevé.
C’est en 1900, sous l’administration du maire Victor SEVERE que les travaux reprirent sous la direction de l’ingénieur, Monsieur Cappa . Le chantier s’acheva en 1901.
C’est en 1912 que le théâtre fut annexé au bâtiment. Ce dernier pouvait contenir environ 800 spectateurs. Il comporte, une cour jardin avec deux pièces d’eau entourant une allée principale à l’entrée qui donne sur la rue Amiral de Gueydon, aujourd’hui rebaptisée rue Perrinon. La particularité de cette structure est le parti pris d’un théâtre à l’italienne faisant office de cinéma, d’où la dénomination du «ciné- théâtre».
Dans les années 1990, la restauration de l’équipement devient nécessaire. Les locaux sont vidés et l’Administration Municipale est rapatriée dans la nouvelle mairie.
Le bâtiment est dès lors consacré uniquement au théâtre. Des améliorations techniques ont été réalisées sur le plan de la scénographie. Les principales étant:
- l’abaissement du plateau de scène
- la création d’une circulation circulaire autour de la salle permettant une isolation parfaite des bruits extérieurs
- la correction de l’acoustique par la création de niches tout autour de la salle, ces dernières étant habillées par les fresques réalisées par l’artiste peintre Catherine THEODOSE.
Dans les années 2000, l’établissement a été baptisé le théâtre Aimé Césaire.
Le projet principal à venir pour 2013 est l’ouverture du bureau d’Aimé Césaire en tant qu’espace patrimonial. Les autres salles seront mises à disposition pour des expositions artistiques.
Programme du Théâtre
Regarder Autrement- projet Culturel
Regarder Autrement est un projet d’étude anthropologique - La réception des fresques murales à Fort-de-France - par Sarah Benmakhlouf et de création d’œuvres sonores par Fabienne Pélage sur 6 fresques, réalisé entre 2021 et 2022 et coordonné par La Station Culturelle.
PRÉSENTATION
Il s'inscrit dans une démarche de mise en valeur du patrimoine foyalais.
Dans un premier temps une étude anthropologique, menée par une ethnoécologie, Sarah Benmakhlouf, qui s’interroge sur l’interprétation de ces œuvres urbaines mais aussi la perception qu’en ont les usagers vis-à-vis d’elles. L’objectif est ici de savoir si les foyalais et les personnes de passage sont sensibles à l’art qui les entoure et de proposer des recommandations pour se faire.
Ce travail est mis en perspective pour certaines œuvres, par le biais de capsules sonores réalisées à partir d'interviews des habitants à proximité des œuvres, mêlés aux témoignages de professionnels de l’art (l’artiste-auteur de l’œuvre, médiateur, etc.). Les prises de sons sont effectuées par Fabienne Pélage, deuxième intervenante du projet, et laissées à la disposition du public in situ, grâce à un système de QR Code.
CONTEXTE
Porté par l’association la Station Culturelle, Regarder Autrement a été pensé en réponse à l’axe 11 du Contrat de ville 2021 intitulé « Organisation d’un festival d’art de rue et d’une communication adaptée qui puisse faire émerger la ville de Fort-de-France comme un haut lieu de l’art de la rue et du street art. » […] Tout en sollicitant la mobilisation et la participation des habitants, artistes, acteurs du milieu associatif […] La création de contenu scientifique accessible est requise.
Les objectifs ont été affinés en concertation avec l’équipe de travail et les acteurs de la mairie de Fort-de-France.
La mise en place d’une étude anthropologique, un zoom sonore sur 6 fresques de street art ainsi qu’une carte de ces 6 œuvres ont été retenus comme outils pour préserver et renforcer l’image du centre-ville et penser la culture et l’art dans leurs dimensions éducatives et sociales.
Vous trouverez donc ci-dessous l’ensemble des livrables du projet ! Bonne écoute et …regardez autrement…
En écoute libre :
- les capsules sonores, accessibles par QR Code auprès des 6 fresques, réalisées par Fabienne PELAGE.
En téléchargement :
- l’étude anthropologique « La réception des fresques murales à Fort-de-France.» réalisée par Sarah Benmakhlouf,
- le livret de présentation du projet contenant la carte du centre-ville avec les miniatures et précisions techniques des 6 RegarderAutrement- Livret