Inauguration du Centre de ressources « Angéla Davis »

Jeudi 05 décembre 2019, l’UFM a inauguré le Centre de ressources Angéla Davis, « Lyannaj pou Fanm Doubout », en présence d’Angela DAVIS en personne, de l’Elue Elisabeth LANDI qui représentait le Maire de #FortdeFrance et de plusieurs personnalités invitées par l’association.
A l’occasion de cette inauguration, Elisabeth LANDI s’est exprimée en ces termes : « Femme noire, activiste, communiste, universitaire, Angéla Davis vous avez été de tous les combats pour la défense des droits civiques aux Etats-Unis. C’est le combat que mène l’Union des femmes depuis 75 ans avec persévérance et opiniâtreté ».

Célébrer les 75 ans de l’association est un moment historique de la rencontre entre deux audaces, deux ambitions au service d’une grande cause, celle de la lutte contre toutes les formes de violence et d’inégalité, de deux grandes dames de 75 ans a indiqué Rita BONHEUR, Présidente de l’UFM (Union des Femmes de Martinique).

« Votre présence en Martinique aux côtés des militantes de l’Union des Femmes montre qu’il n’existe pas de petits ou de grands combats et que quel que soit le lieu sur la planète il y a urgence à défendre la cause de l’égalité à travers une vision globale faisant système » a rajouté la représentante du Maire.

Elle a également fait la proposition, au nom du Maire à Angela DAVIS, de devenir « Citoyenne d’honneur de la Ville de Fort-de-France », une première dans l’histoire de la collectivité foyalaise, ce qué Mme DAVIS a accepté avec beaucoup de joie et d’émotion.

Jounen Nwel Chatobèf

C’est dans le nouveau Centre culturel de Chateauboeuf que s’est déroulé hier une journée d’animations autour des festivités de Noël.

Des ateliers de travail manuel, à la danse urbaine, en passant par la découverte du studio d’enregistrement #16R, les animations proposées ont permis au public, venu notamment du quartier, de découvrir la palette d’ateliers offerte par le dernier né de l’offre de sites culturels dans les quartiers proposée par la ville de #FortdeFrance.

Angéla Davis au Parc Culturel Aimé Césaire

Fort-de-France, le 3 décembre 2019

C’est dans l’enceinte du Parc Culturel Aimé Césaire qu’Angela Davis a donné la principale conférence de sa visite en Martinique.
Fouler pour la première fois la terre de Césaire et Fanon à l’occasion des 75 ans de l’Union des Femmes de la Martinique était une opportunité qu’elle ne pouvait rater a-t-elle d’emblée déclaré.

En découvrant très jeune les oeuvres d’Aimé Césaire elle y a en partie puisé la critique nécessaire du communisme, mais également une compréhension du combat légitime de l’émancipation des peuples opprimés.
La visite de la maison et du bureau Aimé Césaire constituent à ses yeux deux temps forts de sa découverte du territoire foyalais.

« Le banc Toni Morisson, dans les jardins du Théâtre, doit aussi nous inciter à considérer comme un héritage la lutte pour les droits des peuples noirs ; ils ont résisté à l’esclavage et ils résistent encore ».

Incitant la foule à la réflexion, Angela DAVIS appelle à considérer les prises de position d’Aimé CÉSAIRE, de Frantz FANON et d’Edouard GLISSANT, ainsi que la filmographie d’Euzhan PALCY comme autant d’apports à la construction de nos identités.

Remerciant les 4 000 personnes venues l’écouter et l’acclamer Angela DAVIS en a profité pour remercier les martiniquais d’avoir pris part aux mouvements qui lui sauvé la vie au debut des années 70.
Confrontée en effet à la peine de mort elle dit y avoir découvert le sens d’une vie de combat.
C’est aussi ce qui lui permet de réclamer aujourd’hui la libération de Mumia Abu Jamal, victime selon elle, de ce qu’elle décrit comme le complexe industriel pénitentiaire américain.

Évoquant le rôle des jeunes dans les mouvements contestataires, elle appelle à une considération plus générale de leur rôle dans les révolutions qui apportent le changement.

Leur enthousiasme et leur énergie alimentent leur goût du changement et ils sont la preuve que les adultes engagés ont eu raison de les porter sur leurs épaules.

Évoquant, les réparations elle pose comme condition la solidarité, comme principe nécesaire pour les réparations auxquelles aspirent légitimement les peuples martiniquais et guadeloupéens.

“Nous avons besoin de solidarité pour les peuples palestiniens et khurdes également. Notamment pour les femmes”.

La lutte continue!!